
Adapte ton activité au rythme de la nature
Chaque dérangement est source de grand stress pour la faune sauvage. Le stress ainsi provoqué a un impact conséquent. Les hormones sécrétées à cette occasion intensifient le métabolisme de l’animal qui se tient en état d’alerte, donc prêt à réagir. Elles affaiblissent ses défenses immunitaires et réduisent son taux de reproduction.
Certaines périodes de l’année sont particulièrement critiques pour la faune, notamment pendant la reproduction et l’élevage des jeunes qui a lieu, pour beaucoup d’espèces terrestres, au printemps. Les jeunes ont besoin de se cacher pour se protéger des prédateurs et des intempéries et ne doivent pas être poussés à sortir de leur abri. La reproduction des espèces aquatiques, amphibiens et poissons notamment, intervient un peu plus tôt que chez les mammifères et les oiseaux. Leurs pontes aussi doivent être préservées.
En été, les animaux ont besoin de pouvoir vaquer à leurs activités, notamment se nourrir pour accumuler suffisamment de réserves avant l’hiver. Avec la fin de l’été coïncide, chez certaines espèces d’ongulés, la période de rut. Il est important de ne pas les déranger pour s’assurer du renouvellement des générations.
Pendant l’automne, certains oiseaux en route pour le Sud font halte sur les crêtes ou dans les réserves d’oiseaux pour se reposer et se nourrir. Une longue route les attend et tout dérangement leur fait dépenser inutilement leur énergie.
En hiver, si l’animal doit prendre la fuite en raison d’un dérangement, il perd de précieuses calories qu’il n’arrivera pas à compenser en se nourrissant plus, car les ressources en nourriture manquent. Il prend aussi le risque de se blesser, voire de chuter mortellement. L’hiver correspond aussi à la période d’hibernation de certaines espèces qui, comme les chauves-souris, sont alors plus sensibles au dérangement.

De nombreux animaux sont actifs à l’aube, au crépuscule ou la nuit. Il est important de les laisser vaquer tranquillement à leurs occupations. En cas de dérangements fréquents, ils changent leurs habitudes, sortent plus tôt ou plus tard et rentrent en concurrence directe avec d’autres espèces ou de nouveaux dangers.
Concernant la flore, il est important de la préserver du piétinement pendant la floraison qui, selon l’altitude, intervient plus ou moins tôt au printemps. Les fleurs permettent aux plantes de se reproduire, mais aussi à de nombreux insectes de se nourrir. En été et pendant n’importe quelle période de sécheresse prolongée, il est indispensable de préserver la végétation des risques d’incendie. En automne, les plantes herbacées doivent aussi être respectées. Elles auront pour fonction essentielle de protéger le sol pendant la mauvaise saison.
